Gay Pride 2009

mercredi 17 juin 2009
par Aurore

Samedi 27 juin 2009, 14h, Montparnasse

Le NPA et Alternative libertaire vous invitent à constituer un pôle radical dans la Marche des fiertés parisienne du samedi 27 juin 2009. Le thème choisi par l’Inter-LGBT est « 1969-2009 : fièr-e-s de nos luttes. À quand l’égalité réelle ? ». Nous pensons qu’il peut être l’occasion de participer à la politisation de la Marche des fiertés selon les trois axes suivants

Rendez-vous devant le numéro 37 bd Montparnasse (cortège commun AL/NPA).

tract en pièce jointe :

Appel unitaire :

Appel unitaire à un pôle radical dans la Marche des fiertés LGBT de Paris

 :

- les luttes LGBTI s’inscrivent dans le combat global contre le patriarcat : si l’égalité des droits entre hétéros, homos, bi, trans’ et intersexes n’est pas encore atteinte en France, celle-ci ne peut être une fin en soi des luttes LGBTI. En effet, l’égalité des droits ne mettra pas fin au système qui nous opprime comme il opprime les femmes : le patriarcat. Ce système consiste en l’exploitation matérielle et sexuelle des femmes par les hommes. Il est à la base de la séparation de l’humanité en deux genres construits comme hétérosexuels et complémentaires. L’oppression des personnes homosexuelles, bisexuelles, transsexuelles ou intersexes découle directement de ce système patriarcal. La binarité des genres et la contrainte à l’hétérosexualité reposent sur la naturalisation abusive du sexe et de la sexualité. On ne sortira de ce système que par un combat fédérant tous les groupes opprimés par le patriarcat, que ce soient les femmes ou toutes les personnes qui ne suivent pas la norme de genre binaire et hétérosexuelle.

- la lutte contre le patriarcat s’appuie sur la solidarité internationale : comme le capitalisme, le patriarcat est un système d’oppression qui ne connaît pas de frontières, même s’il peut avoir des déclinaisons locales variables. La Marche des fiertés doit être l’occasion de manifester la solidarité internationale des opprimé-es du patriarcat. Aujourd’hui, aucun peuple ne peut malheureusement se prévaloir d’être sorti de ce système et, en conséquence, la lutte pour les droits des femmes ou des personnes LGBTI ne peut en aucun cas servir l’impérialisme des pays dominants. Nous ne sommes pas dupes de cette instrumentalisation. Le combat contre le patriarcat se mène à la base par ceux et celles qu’il opprime, en s’appuyant sur des solidarités horizontales à travers le monde.

- la lutte contre le patriarcat doit s’articuler avec le combat anticapitaliste et contre toutes les formes de domination : le patriarcat est un système de domination sociale qui implique à la fois l’exploitation matérielle des femmes par les hommes et l’oppression sociale des femmes, des personnes homosexuelles, bisexuelles, transsexuelles ou intersexes. Comprendre la nature même de ce système et le combattre ne peut que nous amener à remettre en cause toute forme de domination. Comme nous refusons la récupération raciste des luttes féministes et homosexuelles, nous nous battons contre la récupération capitaliste de la visibilité homosexuelle. L’articulation de la lutte antipatriarcale et de la lutte anticapitaliste est une nécessité si nous ne voulons pas favoriser une oppression en en combattant une autre.


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