Mon Colonel , de Laurent Herbiet, 2006
avec Olivier Gourmet, Robinson Stévenin

La Guerre d’Algérie, ça commence à être pas mal vieux, historique quoi. On pourrait même croire que ça ne nous fait plus pleurer, ou qu’ils sont tous morts, les protagonistes, ou qu’on a tout dit, tout écrit, y compris sur les censures des débuts.

Ce premier film, avec un scénario de deux vieux briscards, Costa-Gavras et Jean-Claude Grumberg, nous touche pourtant. Parce qu’il n’est pas comme les autres, parce que la torture, ça ça ne vieillit pas.

Mais aussi parce que ce colonel, le colonel (Olivier Gourmet), est à double détente. Il semble être un stackanoviste de la sale guerre. Mais il proclame qu’il n’y a que des sales guerres, qu’il n’aime pas ça, et tient à le faire savoir.

Face aux rats politiciens, tenants des euphémismes et défenseurs des intérêts que nous connaissons, il fait presque figure de croisé pur, figure finalement honorable du mal.

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