Et vint le jour de la vengeance

lundi 7 décembre 2009

Ce film magnifique est en DVD.

On peut l’emprunter à la bibliothèque. _

ET VINT LE JOUR DE LA VENGEANCE (Behold a Pale Horse), film de Fred Zinnemann, États-Unis, 1964.
par Carlos Piñarca

Le film a été réalisé d’après le roman d’Emeric Pressburger, basé sur la vie de l’anarchiste espagnol Francesc Sabaté Lopart, dit Quico (ancien de Teruel et de la Colonne Durruti, figure la plus populaire de Catalogne).

Manuel Artiguez est un héros de la Guerre d’Espagne, réfugié en France. Vingt ans après la défaite, son passé lui revient, lui propose un chemin de vengeance, et façonne son destin, lui qui croyait n’en plus avoir : un enfant, un curé, sa mère, et un homme à abattre.

En 1964, les belles sixties commençaient à balayer les tragédies du passé. Les vieux avaient envie d’oublier. Place aux jeunes, c’était le temps des copains et des plages au soleil. Le franquisme était bien vivant, et ses prix étaient compétitifs. Y avait pas photo pour les vacances.

Alors quand ce film crépusculaire de Fred Zinnemann est sorti sur les écrans, malgré le prestige du générique, il est resté confidentiel. La Guerre d’Espagne était sans doute encore trop proche et son souvenir trop douloureux. _

Quand Gregory Peck dit : Un curé n’a rien à faire dans une banque. Ou bien : Ma mère est morte, il est temps de déterrer les fusils, je suis dans mon camp.

Cette année, il y a 70 ans que la guerre est finie et qu’ils ont perdu, je n’ai rien oublié de la mort et de l’enfer, et le film me transporte.

Son noir et blanc est sublime, son histoire étreint tous les cœurs, son souffle exalte encore les innombrables vaincus de ce temps-là. Il devrait plaire aux petits jeunes qui ont déjà tout compris.

Carlos Piñarca
Et vint le temps de a vengeance, réal. Fred Zinnemann, musique de Maurice Jarre, images de Jean Badal, avec Gregory Peck, Anthony Quinn, Omar Sharif, États-Unis, 1964.

Pour plus d’information :
http://fr.wikipedia.org/wiki/France...


Commentaires